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Le temps des maux
12 avril 2012

Sombre Violence des tourments, à jamais perdus,

Sombre

 

Violence des tourments, à jamais perdus,

Au fond de la mémoire trouble,

Ce qui fait que l’on a vécu,

L’osmose de son simple double.

 

Peut-on l’imaginer comme maladie

Cette suave destruction de soi,

Ou comme base de vie,

Cette sombre quête de foi.

 

Sombre vie, sombre-moi

Sombre vie, sombre-toi

 

Chercher la valeur juste du crépuscule,

Pouvoir se sentir, enfin libre

De percer indéfiniment sa bulle

Et devoir encore, vivre.

 

La senteur de coupe fraîche du bois,

Mêlant résine suintante de pin.

Le couvercle grince, tu sens et, vois,

Le profond noir de la solitude.

 

Devenir léger sans inquiétudes.

Confinements intimes, mouvements doux.

La frêle lueur attire tout,

La sombre pénombre, l’annonce de la fin.

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